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La reprise de l’investissement ne se traduit pas en regain de compétitivité

Posted on 11 mai 201816 septembre 2023 By meldregblog Aucun commentaire sur La reprise de l’investissement ne se traduit pas en regain de compétitivité
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L’investissement des entreprises françaises est un des moteurs principaux de l’activité économique du pays depuis deux ans. Il a grimpé de 4,3 % l’an passé et la Banque de France table sur une progression de 4,1 % cette année. « Le taux d’investissement des entreprises françaises est significativement supérieur au niveau moyen de la zone euro », s’est félicité François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la banque centrale, jeudi, lors d’un colloque organisé à Paris.

Le taux d’investissement des sociétés hexagonales a atteint 23,5 % l’an passé, son étiage de 2008. Quand on fait abstraction des investissements immobiliers, la France reste bien placée, étant peu ou prou au niveau de l’Allemagne. Pourtant, le déficit commercial de la France continue à se creuser  : il a atteint 15,8 milliards d’euros au premier trimestre, contre 14,1 milliards sur la même période de 2017, ont indiqué ce vendredi les Douanes. Or, théoriquement, la hausse des investissements devrait permettre à la production française de monter en gamme et devrait donc se traduire à un moment dans la compétitivité. Ce n’est visiblement pas le cas ou tout du moins pas encore.

Y aurait-il alors un problème de qualité de l’investissement ? Ce n’est pas impossible. « Le stock de capital en nouvelles technologies rapporté au PIB a stagné ces dernières années », note le gouverneur de la banque centrale. Selon certains critères, la France enregistrerait, il est vrai, un retard en la matière. Ainsi, selon la Fédération internationale de robotique, l’Hexagone comptait 132 robots pour 10.000 emplois industriels en 2016 , contre 309 en Allemagne et 185 en Italie. Autre indicateur parlant, « seule une faible proportion d’entreprises françaises a l’intention d’innover, c’est très préoccupant pour le niveau de gamme à terme », explique l’économiste Jean Pisani-Ferry, citant une enquête de la Banque européenne d’investissement, selon laquelle seules 31 % des sociétés ont investi dans la R&D l’an passé.

Une étude de France Stratégie montrait aussi que, en 2014, seules 63 % disposaient d’un site Internet et que 17 % d’entre elles seulement utilisaient les réseaux sociaux dans leurs relatons clients, contre 25 % en moyenne chez nos voisins. Dans  son dernier rapport sur le sujet , la Commission européenne note, elle, que « la France affiche une performance plutôt moyenne en matière de transformation digitale ».

 D’autres économistes, tels que Gilbert Cette, de l’université d’Aix-Marseille, pointent la responsabilité d’une réglementation et d’un Code du travail trop rigides qui inciteraient les entreprises françaises à économiser sur la main-d’oeuvre. Celles-ci auraient ainsi tendance à investir dans de « mauvais » équipements, leur but étant d’abord de réduire le plus possible la masse salariale.

Mais il existe une autre explication possible, avancée cette fois-ci par Sarah Guillou, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Pour elle, « les industriels français investissent plus que leurs concurrents allemands dans les logiciels, ce qui devrait à terme se traduire dans la compétitivité mais il ne faut pas nécessairement en attendre des résultats sur le commerce extérieur ».

D’abord, parce que le taux d’investissement des industriels français dans les équipements est plus faible qu’en Allemagne. « Tout se passe comme si la France avait intériorisé un avenir sans usine », explique-t-elle. Environ 20 % des investissements de l’industrie française servent à acheter des machines, contre 40 % outre-Rhin. Ensuite, « la France exporte surtout des marchandises fabriquées par l’industrie manufacturière. Or ce secteur a énormément perdu de capacités productives ces deux dernières décennies. Le pays ne dispose plus de la force exportatrice nécessaire », avance-t-elle.

Guillaume de Calignon
https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/0301642663926-la-reprise-de-linvestissement-ne-se-traduit-pas-en-regain-de-competitivite-2174065.php
La reprise de l’investissement ne se suffit pas à elle-même. Le « théorème » d’Helmut Schmitt, ancien chancelier allemand : les profits d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après demain, n’est pas une réalité. Les profits ne sont pas nécessairement investis dans l’économie (la « théorie » du ruissellement n’a aucune fondation théorique, il s’agit d’avantage d’un souhait que d’une réalité). L’investissement n’est pas non plus nécessairement producteur de richesse. L’article le montre, même s’il est orienté. La reprise de l’investissement ne permet pas de réaliser des gains de compétitivité. Faut-il investir davantage dans les machines ? c’est une question complexe, la substitution du capital au travail détruit des emplois qui ne sont pas nécessairement compensés par la fabrication des machines. On se retrouve dès lors avec un chômage croissant chez les moins qualifiés, qui pèsera sur la croissance, par le biais du pouvoir d’achat en baisse de ces chômeurs.
Est ce la faute du code du travail ? Solution évidente pour les inconditionnels du capitalisme. Le malheureux chef d’entreprise est bridé, brimé par un code du travail qui l’empêche de réaliser les investissements qu’il souhaite. Si l’employeur pouvait ne respecter aucune règle, il est certain qu’il investirait davantage, et qu’il embaucherait davantage … Là encore c’est faire fi de la rationalité de l’entrepreneur, s’il n’investit pas c’est probablement parce que le calcul coût / avantage ne l’incite pas à le faire. Nul besoin du code du travail dans cette affaire. L’investissement est une prise de risque, un pari sur l’avenir, et nombre d’entreprises préfèrent le profit immédiat et certain au profit futur.
Il faut, comme pour les dépenses publiques, regarder le type d’investissement qui est effectué. S’il s’agit d’investissement dans la R&D ou les logiciels, alors les résultats économiques se manifesteront dans un futur plus lointain.
A vouloir simplifier l’économie à outrance, les libéraux faussent toute analyse. C’est regrettable.
Shukuru

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